Disparition de Robert Badinter

Robert Badinter est mort dans la nuit du 8 au 9 février 2024, à l’âge de 95 ans. Mondialement connu pour avoir obtenu l’abolition de la peine de mort en 1981, il avait aussi agi sur d’autres sujets de société majeurs, tels que la lutte contre l’antisémitisme et celle contre l’homophobie.

Robert Badinter fut l’un des cosignataires de la première PPL déposée au Sénat visant à abolir la corrida. Déposée en mai 2011, cette PPL transpartisane ne fut pas mise à l’ordre du jour, comme c’est le plus souvent le cas. Mais elle a été symboliquement importante de par la signature de Robert Badinter, alors même que battait le scandale de l’inscription en catimini de la corrida au patrimoine culturel français (inscription qui allait être considérée comme abrogée quelques années plus tard).

Robert Badinter a déclaré en octobre 2022 : « La corrida est une des expressions de la culture du sang et de la mort. Ce ne sera jamais la mienne ».

L’intelligence, l’humanisme profond et l’engagement de cet homme juste vont nous manquer. Nos pensées vont vers ses proches, dont son épouse Elisabeth, également anticorrida, membre du Comité d’honneur de la FLAC et signataire de son manifeste.

Yannis Ezziadi, un porte-parole taurin bien encombrant…

A l’occasion de l’affaire “Gérard Depardieu”, la presse et certaines personnalités signataires de la fameuse Tribune soutenant l’acteur, découvrent l’auteur de celui qui l’a rédigée : un certain Yannis Ezziadi, bien connu pour être, entre autres, un promoteur des corridas sanglantes.

Après avoir pris connaissance du “personnage”, un grand nombre d’artistes de renom, et pas des moindres, se retirent de cette Tribune. La raison essentielle : son appartenance à la mouvance d’extrême-droite.

Une petite précision non négligeable : environ 35 % des signataires de la Tribune de Yannis Ezziadi sont amateurs de cette pratique barbare particulièrement machiste

Un article de Thierry Hély, président de la FLAC, à retrouver dans son intégralité sur le site de Savoir Animal.

Capitale Européenne de la Culture 2028 : la FLAC pour des candidatures contre la corrida

19 personnalités de la culture demandent aux 4 maires finalistes pour la Capitale européenne de la culture de se positionner sur la corrida

La Fédération des Luttes pour l’Abolition des Corridas (FLAC) profite de la venue de la ministre de la Culture Rima Abdul Malak ce samedi à Montpellier et Sète pour renouveler son appel à ce que les trois présidents des métropoles de Clermont-Ferrand, Montpellier, Rouen et au maire de Bourges de se positionner sur la corrida dans le cadre de leur candidature au titre de capitale européenne de la culture 2028. Pour appuyer leur demande, à laquelle un seul de ces élus à répondu, une vingtaine de personnalités s’y associent.

Trois questions

Le 13 décembre prochain, Bourges, Clermont-Ferrand, Montpellier ou Rouen sera désignée capitale européenne de la culture. Pour la FLAC, il est inconcevable que ces collectivités associent culture et corrida. « Notre Fédération des Luttes pour l’Abolition des Corridas ainsi que les personnalités du monde de la culture signataires, estiment que mettre à mort un animal après de longs sévices juste pour le divertissement ne peut en aucun cas s’assimiler à de la culture. Par conséquent, nous aimerions connaître la position des présidents des trois Métropoles candidates au titre de Capitale européenne de la culture » expliquent-ils.

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C’est pourquoi un questionnaire a été envoyé à Olivier Bianchi (Clermont-Ferrand), Michaël Delafosse (Montpellier), Yann Galut (Bourges) et Nicolas Mayer-Rossignol (Rouen). Trois questions leur ont été posées : « Pensez-vous que soutenir la corrida serait un atout ou, au contraire, un handicap, sachant qu’une majorité de députés européens s’opposent aux subventions qui leur sont allouées et que 87 % de français qui demandent son interdiction selon un sondage IFOP (2022) ? », « Pensez-vous qu’en raison de la dimension éthique qui ne manquera pas d’être prise en considération, une absence de positionnement de votre part sur cette question serait contre-productive en termes d’image pour votre ville à l’échelle européenne et même nationale ? » et « Pouvez-vous nous donner votre position sur les mineurs assistant aux corridas sachant que le Comité des droits de l’enfant de l’ONU, en 2016, a demandé à la France leur mise à l’écart en raison du caractère cruel et violent de ce spectacle ? ».

Pour l’heure, seul le maire de Bourges Yann Galut s’est déjà positionné fermement contre la corrida. Plusieurs personnalités du monde de la culture comme Annie Ernaux, Yann Arthus-Bertrand ou Guillaume Meurice se sont associées à la démarche de la FLAC.

Les personnalités

Frédéric Vitoux (membre de l’Académie Française), Didier Decoin (président de l’Académie Goncourt. Prix Goncourt), Annie Ernaux (Prix Nobel de littérature), Amélie Nothomb (romancière et membre de l’Académie Royale de langue et de littérature française de Belgique. Prix Renaudot), Christophe André (écrivain et psychiatre), Yann Arthus-Bertrand (photographe, réalisateur et écrivain), Yolaine de la Bigne (écrivain et journaliste), Stomy Bugsy (acteur et rappeur), Hélène de Fougerolles (réalisatrice et actrice), Irène Frain (romancière. Prix Renaudot), Alexandre Jollien (philosophe et écrivain), Pierre Jouventin (écrivain et éthologue), Arno Klarsfeld (juriste et écrivain), Guillaume Meurice (humoriste), Raphaël Mezrahi (acteur et humoriste), Yves Paccalet (philosophe et écrivain), Corine Pelluchon (philosophe et écrivain), Matthieu Ricard (philosophe et photographe), Renaud Séchan (auteur, compositeur, interprète).

Avant de rendre sa décision le 13 décembre, le jury européen se rendra quelques jours auparavant dans les quatre villes. La position des maires sur la corrida sera-t-elle prise en compte ?

Tribune publiée par L’Actu.

Renaud reçoit dans sa loge la FLAC et un conseiller municipal de Béziers !

Notre Fédération a connu un grand moment d’émotion ce 11 novembre 2023 dans la loge du chanteur Renaud. C’était après son concert donné au Zinga Zanga à Béziers.

D’abord, son concert : Succès total dans une salle comble ! La charge émotionnelle était au rendez-vous. Une réunion de famille, en quelque sorte, où chacun retrouvait un peu de son vécu à travers ses chansons. Renaud, fidèle à ses convictions, n’hésita pas à exprimer à deux reprises (au début et à la fin du concert) son opposition à la corrida. Cela ne manquait pas de panache !

Dans sa loge, nous vous relatons en substance ce que nous lui avons dit : “Avant tout, cher Renaud, nous tenons à te remercier pour ta lutte courageuse à nos côtés depuis si longtemps. C’est la raison pour laquelle nous avons le plaisir de t’offrir ce cadeau. Ce sont eux qui te remercient, eux qui ne peuvent exprimer leur souffrance, eux qui ne peuvent s’enfuir pour échapper à leurs bourreaux devant une foule sans pitié, et eux, ces êtres innocents, qui n’ont rien demandé à personne.

Et juste après ces mots, nous avons déroulé ce visuel représentant des taureaux magnifiques. Renaud était loin de s’attendre à cela. Incontestablement, il était touché ! Il n’y avait qu’à voir son regard…

Ensuite, le président de la FLAC présentait le conseiller municipal de Béziers, Thierry Antoine, en précisant que lui aussi, à la mairie de Béziers, était le seul à s’opposer aux corridas sanglantes.

Nous avons eu aussi le plaisir d’obtenir la signature anticorrida de Cerise, la compagne de Renaud.

Merci, Renaud, nous sommes très fiers de te compter parmi les membres de notre Comité d’Honneur.

Et encore merci pour eux !

Thierry Hely
Président de la FLAC
www.flac-anticorrida.org

Didier Decoin, président de l’Académie Goncourt, est signataire du manifeste de la FLAC

A l’occasion de la remise du prix Goncourt 2023, nous sommes heureux de rappeler que le président de l’Académie Goncourt, Didier Decoin, a signé le manifeste de la FLAC il y a quelques semaines.

Après des études secondaires au collège Sainte-Croix de Neuilly-sur-Seine, il commence sa carrière comme journaliste de presse écrite à France Soir. Puis il collabore à plusieurs journaux comme Le FigaroLes Nouvelles littéraires, participe à Europe 1 et à la création du magazine VSD. Également féru de navigation, il a longtemps été chroniqueur à la revue Neptune Moteur.

Parallèlement au journalisme, il entame une carrière de romancier. Il a vingt ans lorsqu’il publie son premier livre, Le Procès à l’amour. Celui-ci sera suivi d’une vingtaine de titres, dont John l’Enfer pour lequel, en 1977, il reçoit le prix Goncourt.

Il assure, à deux reprises, la présidence de la Société des gens de lettres de France et il est l’un des fondateurs de la Société civile des auteurs multimédia (SCAM).

Didier Decoin est également scénariste. Au cinéma, il travaille pour des réalisateurs tels que Marcel Carné, Robert Enrico, Henri Verneuil, et Maroun Bagdadi avec qui il recevra, pour le film Hors la vie, le prix spécial du jury au festival de Cannes. Mais c’est à la télévision que Didier Decoin consacre l’essentiel de ses activités. Auteur de très nombreux scripts originaux et d’adaptations, et après avoir dirigé pendant trois ans et demi la fiction de France 2, il reçoit en 1999 le Sept d’Or du meilleur scénario pour Le Comte de Monte-Cristo (mini-série télévisée diffusée en 1998).

En 1995, il est élu à l’Académie Goncourt. Il en est secrétaire général en 1995 et président depuis le . Il est titulaire de nombreuses décorations prestigieuses.

C’est avec une grande fierté que nous comptons Didier Decoin parmi les signataires de la FLAC. Nous le remercions chaleureusement pour son soutien à notre cause.

Les personnalités médiatiques signataires du manifeste de la FLAC : cliquer ici.