Le directeur de l’école ND St-Pierre de Béziers désavoue tout soutien à la corrida

Tout commence avec ce billet du Taure Roge le 11 juin 2022 intitulé “Enfants, peintures et corridas” : “Les élèves de CE 2 de l’école Notre Dame St-Pierre de Béziers, sous la houlette de leur professeur Paul Andreu, ont réalisé dans les arènes de Béziers, en collaboration avec l’école taurine, une toreographie, inspirée par celle réalisée par Sébastien Castella et le peintre Loren en 2019. Il s’agissait pour les élèves d’effectuer sur une grand tissu blanc des mouvements de torero avec muletas et capes imbibées de peinture rouge et bleu. Ce travail étant effectué en phase finale dans le ruedo des arènes de leur ville. Résultat d’un travail pédagogique, effectué durant un trimestre, sur l’histoire de la Tauromachie et son importante place à Béziers.”

La FLAC s’en est émue et a contacté le directeur de l’établissement, M. Frédéric Birling. Ce dernier a exprimé par écrit son désaveu de tout soutien à la corrida de façon extrêmement claire :

Monsieur  HELY,

Comme convenu et suite  à notre entretien téléphonique du vendredi 17 juin, je tenais à vous rappeler le sens de notre projet qui se voulait simplement artistique. Nous n’avons jamais eu la volonté de sensibiliser les enfants à la Corrida.

L’intervention de l’école taurine avait pour simple but de montrer aux enfants un geste pouvant être reproduit afin de réaliser au mieux une œuvre artistique et rien de plus pour nous. Nous avons voulu nous inscrire dans un projet culturel local.

Néanmoins, avec le recul, le choix de faire appel à l’école taurine ne fut certainement pas judicieux au regard de leur implication au sein de la tauromachie.

Je m’engage solennellement à ne plus jamais faire appel à l’école taurine ou autre association en lien avec la Corrida auprès des élèves de mon établissement.

Notre projet pédagogique et éducatif d’ensemble scolaire est basé sur la tolérance, la bienveillance et l’ouverture au monde qui nous entoure.

Si nous avons pu blesser certaines personnes, nous nous en excusons.

Sachez que nous n’avons jamais eu la volonté de sensibiliser nos élèves à la Corrida et ce ne sera jamais le cas au sein de mon établissement scolaire.

Bien cordialement,

Frédéric BIRLING
Chef d’établissement
Ensemble scolaire Notre-Dame Saint-Pierre

Exposition “L’autre réalité de la corrida” du 5 au 10 février 2020 à Villeneuve-lès-Avignon (30)

La prochaine édition de l’exposition itinérante “L’autre réalité de la corrida” organisée par la FLAC avec la participation active de No Corrida se tiendra du 5 au 10 février 2020 dans le Gard à Villeneuve-lès-Avignon, à une trentaine de kilomètres de Nîmes. Particularité de cette commune qui nous a séduits, son maire, Jean-Marc Roubaud affiche ouvertement son engagement anticorrida depuis longtemps.

Malgré les pressions de son puissant voisin, Nîmes, cela ne l’a pas empêché, à chaque municipale, d’être réélu de manière magistrale. Comme quoi, être anticorrida dans le Gard, département où se trouve l’une des toutes premières villes tauromachiques de France, ne fait pas perdre des voix, bien au contraire.

D’ailleurs, le maire a récemment signé le manifeste de la FLAC contre l’accès des mineurs aux corridas, rejoignant ainsi les rangs de ceux qui soutiennent l’initiative législative de Samantha Cazebonne en ce sens.

L’exposition, qui s’est déjà tenue à Bordeaux et à Béziers, ouvrira ses portes du 5 au 10 février 2020, salle F. Martin, allée Pierre-Louis Loisil, Villeneuve-lès-Avignon. Un vernissage en présence de nombreuses personnalités aura lieu le 8 février à 19 h. Un buffet le clôturera. L’entrée est libre et gratuite.

L’autre réalité de la corrida…

La FLAC présentera un autre visage de cette pratique si controversée et en plein déclin. Nous dénoncerons, entre autres, les dangers que représente pour les enfants cette violence sanglante bien réelle et non virtuelle. Autre controverse : de grands préhistoriens réfutent l’appropriation intellectuelle de Lascaux par la corrida. “Lascaux, c’est la vie, la corrida, c’est la mort” (Norbert Aujoulat, spécialiste de Lascaux). Avec de la documentation scientifique rigoureuse, des visuels percutants et des œuvres artistiques, la FLAC rétablira certaines vérités bien dissimulées…

Du 5 au 10 février 2020, salle F. Martin, allée Pierre-Louis Loisil, Villeneuve-lès-Avignon.
Vernissage le 8 février 2020 à partir de 19 h en présence de nombreuses personnalités.
Un buffet clôturera le vernissage
Entrée libre et gratuite.
VENEZ NOMBREUX !

Benjamin Griveaux signe le manifeste de la FLAC contre l’accès des mineurs aux corridas

Benjamin Griveaux a signé, à son tour, le manifeste de la FLAC, montrant ainsi sa volonté d’interdire l’accès des mineurs aux corridas.

Diplômé de Sciences Po et de HEC, il occupe diverses fonctions et mandats sous les couleurs socialistes de 2003 à 2014, en Saône-et-Loire puis au cabinet de Marisol Touraine alors ministre de la Santé. Il rejoint Emmanuel Macron dès 2015 et participe à la fondation d’En Marche.

Il est élu député en 2017, puis secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances et porte-parole du gouvernement de 2017 à 2019. Il démissionne de ce poste pour ce présenter aux élections municipales de 2020 à Paris, avec l’investiture de son parti. Les derniers sondages montrent qu’il recueille un pourcentage très élevé d’intentions de votes des Parisiens à ce stade de sa campagne.

Un grand merci à Benjamin Griveaux pour ce signe fort de soutien à notre cause.

La FLAC à l’honneur dans le magazine de 30 Millions d’amis

Un superbe article écrit par Sophie Chaudey  a été publié le 13 février 2018 par Animaux-Online.com, le magazine de 30 Millions d’Amis. Il porte sur les recommandations de l’ONU vis à vis des mineurs de moins de 18 ans ainsi que sur les écoles taurines en France et il a été préparé sur la base d’une interview et de la lettre ouverte de la FLAC qui interpelle Robert Ménard sur les subventions de la ville de Béziers à son école taurine.

Un extrait : « L’impact symbolique de ces nouvelles recommandations de l’ONU est évident, s’agissant du pays où est né la tauromachie, l’Espagne, a réagi Roger Lahana, secrétaire de la Fédération des luttes pour l’abolition des corridas (FLAC) et président de l’association No Corrida. Reste à espérer que ce rapport aura un effet, ajoute-t-il. À l’heure actuelle, cela n’a été que très marginal, voire inexistant, dans les autres pays déjà concernés. Il n’empêche que ce désaveu officiel de la plus haute instance représentant la communauté internationale vis-à-vis de la tauromachie, en particulier à l’encontre de l’Espagne, est un pas de plus vers son abolition ».

L’article peut être lu dans son intégralité ici : L’ONU demande à l’Espagne d’interdire les corridas aux enfants.

Un grand merci à 30 Millions d’amis et à Sophie Chaudey pour cet article.

Corrida : tortures de bébés veaux par des adolescents

Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux a récemment révélé à ceux qui l’ignorent la réalité ignoble des becerradas. Un becerro, c’est un bébé veau, à peine capable de se tenir debout, aux mouvements mal coordonnés. Il est affolé dès le départ. Lors d’une becerrada – corrida avec un becerro – il va être transpercé par des banderilles qui le font hurler de douleur.

L’épée utilisée lors de l’estocade le traverse de part en part et ressort sous son ventre. Une situation qui est loin d’être rare, comme le prouvent des photos prises dans diverses arènes françaises, avec des veaux à peine plus âgés que celui montré dans la vidéo en question.

Malgré les coups de puntilla (poignard) qui, théoriquement, permettent de l’achever, on voit clairement sur les images qu’il est encore vivant lorsqu’il est enchaîné pour être traîné hors de l’arène. Les personnes qui le torturent jusqu’à la mort sont, de plus, maladroites et inexpérimentées. Très souvent, ce sont des mineurs. Vont-ils oser prétendre que cette séance de supplice interminable est un « combat noble » contre « un fauve » ?

Attention, images extrêmement choquantes.

Des photos prises dans des élevages confirment que des veaux tout aussi jeunes subissent des sévices insupportables, afin de permettre aux toreros à pied ou à cheval de parfaire leur entraînement.

En France, de telles pratiques existent, tout comme en Espagne. Non seulement cela est abominable pour les animaux concernés, mais de plus, elles sont imposées à des enfants inscrits par leurs parents dans des « écoles taurines ». Ces enfants y apprennent comment martyriser un bébé bovin suivant le rituel de la corrida, mais aussi à s’endurcir pour ne plus ressentir aucune émotion devant l’animal dont ils vont consciencieusement conduire l’agonie, jusqu’à la mort.

Ces écoles, il y en a sept dans le sud de la France : Nîmes, Arles, Béziers, Saint-Rémy-de-Provence, Cardet, Châteaurenard, Aire-sur-Adour. Elles recrutent dès l’âge de 9 ans et n’hésitent pas à mettre volontairement en danger les enfants qui vont faire face à des veaux, sacrifiés de façon horrible pour leurs entraînements ou lors de corridas publiques ou privées (appelées becerradas ou novilladas suivant l’âge des veaux).

Le Comité des Droits de l’Enfant de l’ONU a clairement condamné l’exposition de mineurs à la cruauté des corridas, en s’adressant nominativement à la France ainsi qu’à plusieurs autres nations concernées. Notre pays, pourtant signataire de la Convention des Droits de l’Enfant, n’en a tenu aucun compte à ce jour.

Roger Lahana, secrétaire fédéral de la FLAC

Campagne d’information conjointe avec No Corrida